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Réformes M. Seillière (Medef): "nous entrons dans une ère d'adaptation"

PARIS, 27 juin (AFP) - Ernest-Antoine Seillière, le président du Medef (patronat), a estimé vendredi sur Radio classique que "nous entrons dans une autre ère" caractérisée par "l'adaption à la compétitivité" de certains régimes sociaux.

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Enumérant la réforme de la politique agricole commune (PAC), la réforme fiscale et sociale en Allemagne, et en France la réforme des retraites et du régime des intermittents, intervenu dans la nuit de jeudi à vendredi, M. Seillère a déclaré: "nous entrons dans une autre ère, celle d'une adaptation de toutes sortes de régimes qui ne sont plus compatibles avec la compétitivité européenne et française".

Pour M. Seillière, l'accord, intervenu dans la nuit entre le patronat et trois syndicats d'intermittents du spectacle (CFDT, CFTC, CFE-CGC), "ne bouleverse pas le régime des intermittents mais le remet sérieusement dans la ligne de ce qu'il devrait être".

L'accord "permet à ceux qui ont besoin de l'assurance chômage de la recevoir mais évitera que des gens vivent de l'assurance chômage au lieu de vivre de leur travail", a fait valoir le patron des patrons.

"Le milieu du spectacle est habitué à ce qu'on ne touche pas à ses privilèges, on y touche comme à d'autres et c'est ça qu'on appelle la réforme", a-t-il affirmé, faisant référence aux "privilèges" des fonctionnaires pour qui la réforme de retraites va se traduire par un allongement de leur durée de cotisation de 37,5 à 40 ans (durée actuelle pour le privé).

Interrogé sur les mesures annoncées par Jean-Pierre Raffarin pour rendre la France plus "attractive", M. Seillière a souligné les trois freins actuels, selon lui, à cette attractivité: "l'encadrement du travail", notamment les 35 heures, la "difficulté à restructurer une entreprise" et le niveau des "taxations et des charges".

"Le climat social est en train de se mettre à la réforme, même s'il y a beacoup de difficultés à prendre ce chemin", a-t-il estimé, ajoutant "penser que nous y sommes et que les choses vont maintenant pouvoir s'ouvrir et que l'on va rattraper des retards".


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